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Communiqué de presse du CNMHE

A deux jours des célébrations de la 9è journée de « commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, nommé par décret du premier ministre, le 10 mai 2013, est scandalisé par les propos inacceptables, tenus par le vice-président de l’UMP, Thierry Mariani qui, à l’occasion du dramatique enlèvement de 200 lycéennes au Nigéria a l’indécence de s’en servir pour dédouaner, « déculpabiliser », les pays européens d’avoir pratiqué la traite de 12 millions de personnes tirées d’Afrique et de les avoir maintenues en esclavage pendant trois siècles et demi.

Elle montre une nouvelle fois que la question de l’esclavage est liée à celle de la repentance dans les esprits les plus ignorants de l’histoire de France et de l’histoire du monde. Une nouvelle fois, l’esclavage est instrumentalisé pour opposer de façon implicite des « Blancs » à des « Noirs » à l’inverse des principes de la République.

L’histoire de l’esclavage n’est pas une mise en accusation, elle est un moyen d’affirmer la nécessité de l’égalité entre les êtres humains et la dignité de la recherche de Liberté.

Myriam Cottias Présidente du CNMHE