Bagneux (92)

Le 10 mai 2006, Bagneux a célébré de façon solennelle la première journée des "Mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions".

A l’honneur, la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, l’hommage aux victimes. Un dépôt de gerbe a d’abord eu lieu devant la stèle Victor-Schoelcher en présence du maire, du député, du conseiller général, de la municipalité.

La maire, Marie-Hélène Amiable, a rappelé que "commémorer, c’est faire mémoire ensemble comme nous sommes nombreux à le faire à Bagneux avec les associations de la ville. Nos enfants ne savent pas suffisamment qu’avant 1794 et 1848, dates des abolitions de l’esclavage, les "nègres" n’étaient que des marchandises, leur humanité était niée et ils ont souffert dans leur chair de leur déportation, des tortures, des viols, des traitements que l’on n’infligerait pas à du bétail aujourd’hui”.

À l’Hôtel de ville, Marie-Charlotte Delmas, conservatrice de la médiathèque Louis-Aragon, a rendu hommage aux victimes de l’esclavage en donnant lecture de plusieurs textes dont ceux de Sartre et de l’écrivain malgache François-Xavier Razafimahatratra qui vit à Bagneux.

Des lectures qui ont alterné avec du gospel, chanté par Sophie Delmas, et des extraits de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach interprétée avec virtuosité par la jeune violoncelliste Anne Barbillon.

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