Sénégal

Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal et Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, ont présidé, à Gorée, une cérémonie de commémoration, à l’occasion de cette première Journée des Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. En se rendant en ce lieu à forte portée symbolique, le gouvernement entendait marquer la volonté de la France de participer à la construction d’une mémoire partagée de l’esclavage avec le Sénégal et, au-delà, avec l’Afrique. Ces cérémonies se sont déroulées en deux temps : un temps solennel d’hommage et de recueillement, en présence des autorités sénégalaise et française, avec dépôt d’une gerbe de fleurs et lectures de textes, et un temps plus spécifiquement consacré au dialogue des expressions culturelles avec l’inauguration par la ministre déléguée, au Palais du Gouverneur, d’une exposition d’oeuvres de plasticiens français et sénégalais puis avec l’organisation, sur la Grand-Place, d’un concert réunissant des artistes originaires d’Afrique et des Antilles : Youssou N’Dour, Coumba Gawlo, Thione Seck, Angélique Kidjo, Jacob Desvarieux et Tanya Saint-Val.

Programme de mobilité « Inter Pares » Brigitte Girardin a proposé, dans son discours de Gorée, de créer deux chaires croisées sur la traite négrière et l’esclavage. La mémoire de l’esclavage a donc été le premier thème retenu dans le cadre du nouveau programme de mobilité, intitulé « Inter Pares », mis en place par la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID) du ministère des affaires étrangères (MAE). La ministre était accompagnée (ici, lors de la visite de la maison des esclaves de Gorée) par Martine Aurillac, députée de Paris, présidente du groupe d’amitié France Sénégal, Jean-Pierre Le Ridant, député de Loire-Atlantique (Nantes), Joël Beaugendre, député de la Guadeloupe, maire de Capesterre Belle Eau, et Chantal Bourragué, député de Gironde (Bordeaux), et de Claude-Valentin Marie, membre du comité pour la mémoire de l’esclavage.

Ce programme, qui vise à raviver les échanges scientifiques de haut niveau avec l’Afrique subsaharienne, en mobilisant les diasporas, est une des mesures retenues lors du séminaire gouvernemental sur l’attractivité du territoire du 19 juin 2006. Fondé sur le principe de la parité des échanges, il consiste à encourager les universitaires originaires d’Afrique sub-saharienne, qui enseignent dans les établissements d’enseignement supérieur français, à aller animer pendant un semestre des chaires tenues par des collègue du Sud, tandis que ceux-ci viennent enseigner symétriquement sur leurs propres chaires. Le consortium d’établissements constitué dans le cadre d’« Inter Pares  » pour porter cette première mobilité est, à cet égard, significatif puisqu’il comprend au « Nord », les Universités de Nantes et des Antilles-Guyane, et au « Sud », l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, tous établissements implantés dans des régions très fortement marquées par le commerce esclavagiste.

Pour lire le discours de la ministre : voir rubrique "Discours" ("Ressources).


 

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