2 décembre 2010 - Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage

En 2002, l’ONU décretait que le 2 décembre serait la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, ce jour rappelant la date de l’approbation par l’assemblée général en 1949 de la convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation par la prostitution d’autrui

Message du secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage

La traite transatlantique des esclaves a beau avoir pris fin au XIXe siècle, l’esclavage n’a pas pour autant disparu. Il a pris d’autres formes, qui subsistent encore aujourd’hui : servage, servitude pour dettes, travail forcé et travail servile pour dette, traite de femmes et d’enfants, esclavage domestique et prostitution forcée, y compris d’enfants, esclavage sexuel, mariage forcé et vente d’épouses et travail et servitude des enfants, entre autres.

Cette réalité oblige la communauté internationale à rester vigilante et à redoubler d’efforts pour éliminer les formes contemporaines d’esclavage. L’esclavage moderne est un crime. Ceux qui s’en rendent coupables, le passent sous silence ou le favorisent doivent être traduits en justice. Victimes et rescapés doivent avoir des voies de recours et la possibilité d’obtenir réparation : c’est un droit.

L’inquiétude de la communauté internationale face à la détresse de ceux qui vivent dans des conditions s’apparentant à l’esclavage a donné lieu à de nombreux instruments juridiques importants, dont le plus récent est le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, entré en vigueur en 2003.

Les juridictions du monde entier ont ouvert la voie à de nouveaux progrès en matière de recours légal.

- La Cour internationale de Justice, par exemple, a contribué à ce que l’esclavage soit considéré comme un crime contre l’humanité ; le droit d’en être affranchi est jugé si fondamental que toutes les nations ont qualité pour intenter devant elle une action contre les États qui le bafoueraient.

- De son côté, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a émis un acte d’accusation au chef de l’esclavage considéré comme un crime contre l’humanité pour des faits de viol et d’esclavage. La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a elle aussi récemment rendu une décision faisant de l’esclavage un crime contre l’humanité.

En cette Journée internationale, j’exhorte tous les États à ratifier et appliquer les instruments juridiques pertinents, et à coopérer pleinement avec le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage. Je demande en outre à tous les États Membres de l’ONU de contribuer généreusement au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage, qui a déjà aidé des milliers de victimes à reconstruire leur vie et à retrouver leur dignité.

29 novembre 2010

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2010/SGSM13279.doc.htm

Communiqué du ministère des affaires étrangères et européenne français dans le cadre de la journées internationale pour l’abolition de l’esclavage - 2 décembre 2010

Aujourd’hui, dans le monde entier, est célébrée la date anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la Convention pour la répression de la traite des êtres humains, le 2 décembre 1949.

Cette journée internationale pour l’abolition de l’esclavage perpétue la mémoire de l’esclavage et de la traite qui ont meurtri le monde.

La France commémore chaque année la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition, à la date anniversaire de l’adoption d’une loi, la première dans le monde, reconnaissant la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité, le 10 mai 2001.

Cette journée est également l’occasion de rappeler que la traite des êtres humains n’appartient pas qu’au passé. Sur tous les continents, des millions d’individus, dont des enfants et des femmes, en sont victimes. Réduites en esclavage, privées de liberté, des personnes sont livrées à la prostitution, des employés domestiques sont astreints au travail forcé, d’autres subissent les pires formes contemporaines de l’esclavage.

Le ministère des Affaires étrangères et européennes est particulièrement engagé pour lutter contre ces graves atteintes aux droits de l’Homme et à la dignité humaine. Nous appelons notamment à la ratification universelle du Protocole additionnel à la Convention de Palerme qui vise à prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains.

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/droits-homme_1048/evenements_9254/evenements-2010_20175/journee-internationale-pour-abolition-esclavage-02.12.10_87963.html


 

Suivez l'actualité du CNMHE
sur Facebook et Twitter

CONTACT

Président :
Frédéric REGENT

Assistante de direction
Chargée de communication:
Magalie LIMIER

CNMHE
Ministère des Outre-Mer
27 rue Oudinot 75007 PARIS

Mail : sec-cnmhe@outre-mer.gouv.fr

LIENS

Autres liens...

Accueil du site | Crédits