Présentation du rapport

Le rapport 2006, remis au premier ministre en janvier 2007, fait la synthèse de la mise en oeuvre des propositions émises par le Comité pour la mémoire de l’esclavage dans son rapport de 2005.

La date de la journée des mémoires de l’esclavage

Le 30 janvier 2006, lors de la réception du comité pour la mémoire de l’esclavage, le Président de la République a rappelé la nécessité, pour l’unité et la cohésion sociale de notre pays, d’assumer toute son histoire. Afin que soit véritablement partagée la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, reprenant les propositions du comité, il a retenu, pour date de commémoration en France métropolitaine, le 10 mai, jour anniversaire de l’adoption de la loi de 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité par le Sénat, mais aussi de la célèbre proclamation du commandant Delgrès, soldat de l’armée républicaine, qui en 1802, préféra mourir plutôt que d’accepter le rétablissement de la servitude. Le décret du 31 mars 2006 fixe cette date ainsi que la cérémonie qui lui est consacrée. Le rapport 2006 du comité rend compte des multiples manifestations qui se sont tenues le 10 mai 2006 et de son grand retentissement dans les médias.

L’esclavage dans l’enseignement

Le Président de la République a également demandé que soit continué l’effort pour donner à l’esclavage sa juste place dans l’enseignement. Deux circulaires du ministère de l’éducation nationale ont été publiées dans le cadre de la mise en place des mesures liées à cette reconnaissance. La circulaire du 2 novembre 2005 invitant les autorités académiques à sensibiliser tous les acteurs du monde éducatif à la mise en œuvre de projets relatifs à l’esclavage, à la traite et à leurs abolitions, dans le cadre des enseignements et des actions éducatives et la circulaire du 20 avril 2006 qui, à l’occasion de la journée du 10 mai, a demandé aux enseignants d’organiser dans leur classe un moment de réflexion autour de la lecture d’un texte choisi parmi une liste qui figure dans son annexe. De nombreuses initiatives ont été prises par les académies et les établissements, notamment à l’occasion du 10 mai 2006 : mise en ligne de ressources pédagogiques, formation des professeurs, activités avec les élèves...

La recherche

De même, le 30 janvier, le Président de la République a décidé la création d’un centre de recherche, et confié à Monsieur Edouard Glissant la présidence d’une mission de configuration d’un Centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions. Enfin, pour que la France contribue au combat contre les survivances de cet asservissement, notre pays proposera une initiative européenne et internationale visant à faire mieux respecter les principes fondamentaux du droit du travail. Le CPME relève également, parmi les programmes de recherche scientifique et publications initiés en 2005-2006, la création par le centre national de la recherche scientifique d’un Réseau thématique prioritaire (RTP) sur "Les esclavages (Amérique-Afrique-Europe-Monde arabe) : frmes, systèmes politiques, économiques et productions sociales". RTP qui fin 2006 était en cours de tranformation en Groupement de recherche international. Le CPME en outre a remis son prix de thèse 2005 et son prix 2006 à deux lauréats de grande qualité dont le travail porte sur La Réunion.

La culture, le patrimoine

En outre, le Comité pour la Mémoire de l’Esclavage (CPME) a proposé au ministère de l’Outre-Mer et à la direction des musées de France la réalisation d’un guide des oeuvres et documents relatifs à la traite négrière, à l’esclavage et à leurs abolitions, conservés dans les musées français. La mise en œuvre de cette proposition s’est faite en étroite association entre les trois partenaires. Le Comité a décidé de mettre en valeur une sélection d’œuvres déjà identifiées en créant sur son site internet un inventaire en ligne à l’occasion de la première commémoration, le 10 mai 2006. Par ailleurs, le programme national de collecte des archives relatives à la traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions s’est intensifié, grâce à l’action de la direction des Archives de France.

La lettre au Premier ministre qui ouvre le rapport salue ces avancées et renouvelle ses propositions sur, en particulier, la nécessité de créer un centre national.


 

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