Bordeaux. Musée d’Aquitaine

Le musée d’Aquitaine présente l’histoire de Bordeaux et sa région, de la préhistoire au 20e siècle. Ses collections, issues de plusieurs musées et dépôts qui se sont succédé depuis le 18e siècle, ont été réunies en 1960 en un musée archéologique qui prit le nom de musée d’Aquitaine en 1963. Situé au cœur de la ville, il occupe depuis 1987 les locaux de l’ancienne faculté des lettres et des sciences construite à la fin du 19e siècle par l’architecte Pierre - Charles Durand, sur l’emplacement du couvent des Feuillants où Michel de Montaigne fut enterré en 1592. De l’ordre de 700 000 pièces, les collections du musée sont distribuées en trois grands domaines : archéologie, histoire et ethnographie. Le département de l’iconographie répond dans la transversalité à cette distribution. Exposées sur 5000 m2, elles sont présentées selon un parcours chronologique et thématique qui privilégie, selon les cas, la métropole, le Bordelais ou les différents départements de l’Aquitaine. Une importante section d’arts d’Afrique et d’Océanie témoigne de l’importance de l’activité portuaire de la ville.

Les salles consacrées aux "Temps modernes" évoquent bien évidemment l’« âge d’or » du XVIIIe siècle, où la ville connaît un essor économique sans précédent qui s’illustre par l’éclat de son architecture et de son urbanisme renouvelés. Intendants, archevêques et négociants deviennent les instigateurs des embellissements et des aménagements de la cité comme en témoignent encore le Palais Rohan, le Grand Théâtre, la Place de la Bourse ou la multitude des hôtels particuliers encore existants. La croissance est déterminée par la demande des marchés du Nord de l’Europe mais surtout par le développement des échanges avec les îles d’Amérique, en particulier Saint-Domingue (future Haïti). Bordeaux, qui pratique d’abord le commerce en droiture avec les Antilles à la recherche des produits exotiques que sont le sucre, le café, le cacao, le bois précieux, se livre à partir de 1729 à la traite négrière par la mise en place du commerce triangulaire. La Révolution de 1789 qui trouve racine dans le mécontentement social général et qui s’inspire dans ses principes des écrits philosophiques à l’instar de ceux de Montesquieu, célèbre pour son ouvrage intitulé de l’Esprit des Lois, ne tarde pas à déchaîner les passions. Consécutivement à l’instabilité politique qui s’ensuit, la Terreur qui s’installe, la guerre qui menace et le cours des assignats qui s’effondre, l’activité économique ne cesse alors de décliner. Les révoltes puis l’Indépendance de Saint-Domingue influencent le cours de l’histoire bordelaise.

- Le musée possède un riche fond sur la traite, l’esclavage, les abolitions, Toussaint Louverture. La mise à disposition au sein du musée régional d’une grande salle consacrée à l’esclavage, la mise en réseau avec Nantes sont en cours. S’y ajouteront Bristol, Porto et Bilbao, villes jumelles.

- il a proposé, du 23 septembre 1999 au 16 janvier 2000 une expositions, "Regards sur les Antilles", qui a fait date et dont le catalogue,réalisé avec la la Réunion des Musées nationaux, est disponible à la vente. Elle présentait objets, documents, cartes gravures, dessins, peintures sur le commerce négrier, la vie aux Îles. Elle a été rendue possible par le leg de 600 pièces de la collection rassemblée par le docteur Marcel Chatillon.

- Le musée d’Aquitaine vient également de créer chaque année, vers le 10 mai, des "Rencontres atlantiques". Pour 2007, par exemple, le choix s’est porté sur l’Île de Saint-Domingue – Haïti, Cette île prédominante dans le commerce colonial du 18e siècle. A la veille de la Révolution, les trois quarts du commerce colonial bordelais s’effectuent avec elle. Les Bordelais y sont très présents. Le fils de Toussaint-Louverture a vécu dans la capitale de l’Aquitaine. Pétion, premier président de la république de Haïti était un mulâtre, fils d’un colon qui en était originaire.

En 2009, Bordeaux a été choisi comme ville d’accueil de la commémoration nationale, avec l’ouverture, le 10 mai, des salles rénovées du XVIIIe siècle du musée, consacrées notamment à la traite et à l’esclavage.

Pour en savoir plus :
- Plusieurs des oeuvres du Musée d’Aquitaine figurent dans l’inventaire muséal du site du comité pour la mémoire de l’esclavage (cliquez ci-contre à droite).
- Voyez aussi la rubrique "galerie des expositions" dans la rubrique "commémoration du 10 mai", pour lire un compte rendu de cette exposition majeure de 1999.
- aller sur le site du musée indiqué ci-dessous...

Contact

Musée d’Aquitaine 20 cours Pasteur BORDEAUX 33000 Téléphone renseignement : 05 56 01 51 00 Télécopie : 05 56 44 24 36

Site internet : www.mairie-bordeaux.fr/musees/musee-aquitaine/museeaquitaine1.htm

courriel : musaq@mairie-bordeaux.fr

Illustration :
- Regards sur les Antilles. collection Marcel Chatillon, catalogue de l’exposition, 248 pages, Réunion des musées nationaux et Musée d’Aquitaine. 1999.

Portfolio


 

Suivez l'actualité du CNMHE
sur Facebook et Twitter

CONTACT

Président :
Frédéric REGENT

Assistante de direction
Chargée de communication:
Magalie LIMIER

CNMHE
Ministère des Outre-Mer
27 rue Oudinot 75007 PARIS

Mail : sec-cnmhe@outre-mer.gouv.fr

LIENS

Autres liens...

Accueil du site | Crédits