1998, Paris. Tropiques métis, mémoires et cultures de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion *

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6 novembre 1998-12 avril 1999 : « Tropiques métis, mémoires et cultures de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion ».

Musée national des Arts et Traditions populaires.

Dans le cadre de la commémoration du cent-cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage, l’exposition « Tropiques Métis » a présenté plus de cinq cents œuvres, essentiellement des documents et des objets provenant de collections archéologiques et ethnographiques en rapport avec l’esclavage et les départements d’outre-mer. Cette manifestation témoignait surtout des cultures issues du métissage sur les « territoires de la canne à sucre ». Venues d’horizons différents, coutumes, traditions et croyances s’y sont affrontées, rejetées, puis lentement mêlées sur le « métier à métisser » de l’histoire. Elles forment aujourd’hui un ensemble culturel original, riche de couleurs et de rythmes, de paroles et de savoir-faire.

Catalogue : PIZZORINI-ITIE Florence (dir.), Tropiques métis, Paris, RMN, 1998. Michel Colardelle (Auteur), Florence Pizzorni-Itie (Auteur), Daniel Maximin (Auteur).

Article du journal Le Monde (extrait), 22 décembre 1998 : "La célébration du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage a conduit le Musée des arts et traditions populaires à se pencher sur le chaudron où s’est élaborée la culture des quatre départements d’outre-mer […]. En dépit de l’éloignement, l’île de l’océan Indien appartient au même univers que celui de l’arc caraïbe, car la société y est régie par le même système économique : une monoculture, la canne à sucre, sous-tendue par l’esclavage.

L’exposition présente dans une belle mise-en-scène les différents actes de cette tragédie parée des couleurs chatoyantes d’un aimable exotisme. « J’habite un paradis raté, c’est bien pire qu’un enfer », notait Aimé Césaire. […]

Ces sociétés multiraciales finissent par accoucher — lentement — d’une personnalité autonome. Langue, religion, musique aussi, devenue aujourd’hui le vecteur privilégié d’une identité. […]

Pour construire une identité, il faut aussi une mémoire. Ici, elle ne peut être que diverse et prompte au détournement, comme celui des saints du paradis chrétien devenus les supports d’une croyance singulière : la Vierge noire de Cestochowa, appelée localement Santa Barbara Africana, n’est autre que l’Erzulie Dante du vaudou haïtien.

Emmanuel de Roux"


 

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