2003, Le Havre. L’esclavage/Les négriers français

« L’esclavage/Les négriers français/Le « traité » de traite de Stanislas Foäche... »

Musée de l’Armateur, Le Havre

Par courrier de Saint-Domingue, ce fils d’armateur havrais donne à son aîné, Martin, quelques précieux conseils sur la manière d’affréter des navires, sur le choix des équipages, mais aussi sur la façon de sélectionner les esclaves et sur le prix à payer...

Exposition par Christiane Maubant, conservateur du musée de l’Armateur du Havre, Christiane Maubant est l’auteur d’une brochure sur les maisons de commerce havraises.

La "Maison de l’Armateur" est un des derniers témoins du Havre du XVIIIe siècle, et donc l’un des fleurons du patrimoine urbain. En cela, elle est un maillon indispensable de la mémoire collective havraise. Paul-Michel Thibault (1735-1799), architecte des fortifications et fontainier de la Ville du Havre décida, aux environs de 1790, de se construire une maison dans un quartier de la ville densément peuplé mais attirant les plus fortunés. La maison doit être à la hauteur de la notabilité du propriétaire et susciter l’admiration. Elle est durant toute la première moitié du XIXe siècle la propriété des Foache, riches négociants armateurs havrais. La famille Foache possédait de nombreuses maisons au Havre et dans ses environs immédiats. Elle conserva la maison du Quai de l’Ile (utilisée comme lieu de résidence l’hiver), mais où se trouvaient également, les bureaux de la maison de négoce "Foache Frères" jusqu’en 1830, date qui correspond à la faillite de la famille. La famille Foache est une famille havraise ancienne, puisque l’on recense déjà plusieurs ménages dans la paroisse de Saint François vers 1600. Dès le milieu du XVIIème siècle, elle se lance dans le grand commerce maritime, et est associée à la direction des affaires municipales. Au début du XVIIIème siècle, le commerce avec les Antilles étant facilité et la traite des Noirs permise, de nombreux négociants havrais, dont les Foache et les Begouen, se tournent vers les échanges avec les Iles (Antilles) et le trafic du bois d’ébène (esclaves).

Vers le milieu du XIXe siècle, elle fut transformée en hôtel, en bureaux, et enfin louée en appartements. Après la Seconde Guerre Mondiale, la Ville du Havre et les Monuments Historiques décident de sauvegarder la Maison, fortement endommagée par les bombardements, et d’y ouvrir un Musée des Arts Décoratifs, des Arts Graphiques et de l’Histoire du Havre pour la période 1780-1830. Une première campagne de sauvetage de la Maison est entreprise entre 1946 et 1959. Après une interruption de 15 années, impératifs de la reconstruction d’une ville sinistrée obligent, les travaux de restauration et de réhabilitation démarrent en 1979. La Maison est réouverte depuis 2006.


 

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