Dix ans après la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité

En 2011, nous célébrons les dix ans de la loi du 21 mai 2001. En dix ans, le rapport de la France vis-à-vis du passé esclavagiste et colonial a fait l’objet d’un important travail de mémoire collectif et d’un approfondissement de la connaissance historique. En dix ans, le rapport de la France avec ce passé difficile s’est pacifié sous la double exigence de la reconnaissance et de la vérité. En 2011, le CPMHE fait appel à toutes les initiatives de la société française pour mettre en évidence les chemins d’une mémoire et d’une histoire partagés.

Le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE) a été installé par l’Etat en application de la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, souvent appelée "Loi Taubira" en référence à la députée de Guyane Christiane Taubira, qui après avoir elle-même déposé une proposition de loi, a été désignée comme rapporteur de l’ensemble des propositions concernant la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage colonial.

Au terme de deux ans d’examen par le Parlement, cette proposition législative a été définitivement adoptée en mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001, devenant ainsi une loi de la République.

Outre la qualification de la traite et de l’esclavage comme "crime contre l’humanité", s’inscrivant dans la tradition républicaine abolitionnistes qualifiant l’esclavage de "crime de lèse-humanité" au XIXe siècle, cette loi, qui répondait à une demande de la société, a défini un certain nombre d’objectifs communs pour inscrire la mémoire et la connaissance de la traite, de l’esclavage et des combats pour leur abolition dans le patrimoine civique républicain commun.

Si, comme le rappelait en 2006 Jacques Chirac, alors président de la République, "il faut le dire, avec fierté : depuis l’origine, l’esclavage est incompatible avec la République", la conscience commune se perd sans l’exigence d’une reconnaissance et d’un devoir de vérité historique.

Depuis 2006 et l’instauration de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition le 10 mai, les projets se sont multipliées dans toutes les régions de France, souvent à l’initiative d’associations, de collectivités ou d’institutions culturelles. Depuis 10 ans, l’histoire de la traite, de l’esclavage et de leur abolition a été insérée dans les programmes scolaires et des enseignants ont redoublé d’ingéniosité pour aborder, avec les élèves, cette question difficile. Depuis dix ans, la recherche a fait des progrès...

Le CPMHE invite donc tous les acteurs de ce travail de mémoire et d’histoire à lui faire parvenir leurs propositions et leurs initiatives tout au long de l’année 2011 afin de leur accorder le label officiel dans le cadre du dixième anniversaire de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.

Ecrire à :

CPMHE

Label "10 ans de la loi du 21 mai 2001"

27 rue Oudinot

75358 Paris 07 SP

ou par voie électronique à

frederic.lazorthes@outre-mer.gouv.fr


 

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