juin 2018
À ce titre, le ministère chargé de l’Éducation nationale, le ministère chargé des Outre-mer et le CNMHE, avec le soutien de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH), organisent un concours scolaire national intitulé « La Flamme de l’égalité ». Ce concours vise à faire connaître l’histoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains. Il participe en cela à l’éducation à la citoyenneté et aux valeurs républicaines. Il contribue à la construction d’une mémoire collective autour de valeurs partagées afin de favoriser le sentiment d’une appartenance commune. Cette action éducative s’inscrit pleinement dans la politique du ministère de l’Éducation nationale qui fait de la transmission aux jeunes générations des valeurs de la République, et tout particulièrement du respect d’autrui, une priorité au même titre qu’apprendre à lire, écrire ou compter. Elle répond également aux objectifs du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. « La Flamme de l’égalité » permettra aux élèves, tout au long de l’année scolaire, d’explorer, étudier, interpréter, développer et analyser des événements, des archives, des figures et des faits historiques qui peuvent également s’inscrire dans des ancrages locaux en s’intéressant à des lieux de mémoire, des acteurs et des images, des œuvres littéraires ou artistiques, des discours, citations et débats, des procès ou chroniques régionales, des lois ou règlements, des parcours individuels et des figures oubliées ou emblématiques. Autour d’un travail de mémoire et d’histoire, il est proposé aux élèves de réaliser collectivement une production de forme libre (témoignage, dessin, texte lu, chanson, spectacle, exposition, BD, vidéo, etc.), qui peut être entreprise dans toutes les disciplines (français, langues, arts, éducation physique et sportive, etc.). Quelle que soit la forme d’expression choisie, ce projet est transmis sous la forme d’un fichier numérique selon les modalités techniques et le calendrier précisés dans le règlement figurant ci-après. La gestion opérationnelle du concours est confiée à la Fédération de Paris de la Ligue de l’enseignement, partenaire du concours. L’ensemble des informations relatives au concours est accessible sur les sites www.cnmhe.fr et www.laflammedelegalite.org et les sites des principaux partenaires.
Règlement du Concours « La Flamme de l’égalité » Année scolaire 2018-2019 1/ Participation Le concours est ouvert aux élèves de cycle 3, de cycle 4 et aux lycéens. Toutes écoles élémentaires publiques et privées sous contrat peuvent y participer. Tous les établissements d’enseignement du 2nd degré, publics et privés sous contrat, peuvent également y participer : • les collèges ; • les lycées d’enseignement général et technologique ; • les lycées professionnels ; • les établissements régionaux d’enseignement adapté ; • les établissements d’enseignement agricole ; • les établissements relevant du ministère des Armées ; • les établissements français à l’étranger.
Peuvent également participer au concours : • les jeunes placés dans les centres éducatifs fermés ; • les mineurs et jeunes majeurs scolarisés dans les établissements pénitentiaires ; • les élèves scolarisés dans des établissements spécialisés relevant du secteur médico-social.
2/ Thème 2018-2019 : « Devenir libre » L’esclavage est construit sur un principe de domination des maîtres sur les esclaves pour les exploiter. Les esclaves ont un statut juridique inférieur, et même les affranchis subissent le préjugé de couleur, ce qui conduit à des formes de ségrégations sociales, professionnelles, honorifiques et fiscales. Pendant trois siècles, des esclaves, des libres de couleur et des abolitionnistes se battent pour l’égalité des droits. Ces différentes formes de lutte ont conduit les puissances esclavagistes à abolir progressivement cette pratique. En France, l’esclavage est aboli une première fois sous la Première République en 1794, puis définitivement sous la Deuxième République en 1848, en accordant immédiatement la citoyenneté française aux anciens esclaves. S’ils disposent ainsi des mêmes droits que les autres citoyens, des inégalités persistent et perpétuent la société de plantation et son modèle économique dans l’espace colonial français, qui ne bénéficiera de la départementalisation qu’en 1946. En 2017, le gouvernement français promulgue la loi sur l’égalité réelle outre-mer afin de consolider les droits des ultramarins et de lutter contre les inégalités qui demeurent dans ces territoires. Les projets réalisés dans le cadre de cette thématique inciteront les élèves à entreprendre un travail d’histoire et de mémoire et à mener une réflexion sur les combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité, de 1794 à nos jours. Les travaux pourront également sortir du contexte socio-historique français et interroger les liens entre abolition et citoyenneté dans d’autres régions du monde. 3/ Catégories Le concours comporte trois catégories de participation : élémentaire, collège, lycée. 4/ Conditions de réalisation Qu’il s’inscrive dans le prolongement des enseignements disciplinaires (histoire, enseignement moral et civique (EMC), lettres, arts plastiques, musique, histoire de l’art, etc.), au sein de dispositifs d’éducation artistique et culturelle (EAC) ou à l’occasion d’actions menées dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) au collège ou dans les travaux personnels encadrés (TPE) au lycée, le projet réalisé doit permettre aux élèves de développer des connaissances, des compétences et une culture qui s’inscrivent dans les programmes scolaires et contribuer à la construction du parcours citoyen de l’élève. Les projets peuvent également être élaborés en partenariat avec des associations, dans le cadre d’ateliers ou de collaborations inter-établissements, et s’intégrer au parcours avenir de la 6ème à la Terminale. Ils peuvent mobiliser un groupe d’élèves ou une classe entière. La production des élèves peut être travaillée dans plusieurs disciplines et prendre toutes formes d’expression : essai, dossier, documentaire audiovisuel, production artistique (littéraire, graphique, plastique, théâtrale, cinématographique, chorégraphique, musicale, etc.). 5/ Réalisation et transmission du projet Le projet, quelle que soit sa forme, devra être déposé sur le site dédié au concours, sous la forme d’un texte au format « PDF » n’excédant pas les 20 pages, d’un diaporama de 30 vignettes au plus, ou d’une vidéo de 7 minutes maximum au format MP4. Chacun de ces documents ne doit pas excéder les 500 Mo. Le dossier candidat sera consultable par voie numérique par les collèges d’évaluateurs académiques et par le jury national selon des modalités qui leur seront précisées. 6/ Contenu du dossier candidat Un dossier de candidature comporte les éléments suivants : • 1La production des élèves soumise sur un support numérique et dans les limites indiquées au point précédent. • 2Le formulaire de candidature complété directement sur le site dédié www.laflammedelegalite.org. • 3Le formulaire de cession des droits d’auteur et d’autorisation de captation de toute personne apparaissant sur les supports numériques, complété et signé par chaque parent d’élèves, à télécharger sur le site. • 4Un document facultatif de présentation de la démarche de l’enseignant et de l’implication des élèves (PDF de 20 pages maximum).
Droits d’auteur : tous les contenus figurant sur les supports numériques produits à l’occasion de ce concours doivent permettre l’exploitation par libération des droits d’auteur (reproduction, représentation, adaptation) et des droits d’images pendant une durée de 10 années : sur les sites internet du ministère chargé de l’Éducation nationale et du ministère des Outre-mer, ainsi que sur les sites du CNMHE et de la DILCRAH, des écoles ou établissements scolaires, de la Ligue de l’enseignement, et de leurs partenaires. Attention, les supports numériques intégrant des contenus dont les droits ne sont pas autorisés pour cette exploitation ne pourront être diffusés. 7/ Collège d’évaluateurs académiques Les collèges d’évaluateurs académiques, présidés par les inspecteurs référents « Mémoire et Citoyenneté », peuvent être composés de représentants : • du ministère de l’Éducation nationale ; • du ministère des Outre-mer ; • du CNMHE ; • de la Ligue de l’enseignement ; • des CORA (Comité Opérationnel de lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme) des départements de l’académie ; et de personnalités qualifiées : universitaires, enseignants, représentants d’associations ou d’ONG intervenant dans les domaines de la citoyenneté, de l’égalité ou de la lutte contre les discriminations, représentants de collectivités territoriales. Les collèges d’évaluateurs académiques sélectionnent à l’attention du jury national, selon des modalités définies par l’inspecteur référent « Mémoire et Citoyenneté », le meilleur projet de chaque catégorie. 8/ Jury national La composition du jury national est arrêtée par les différents partenaires du concours. Il peut rassembler les représentants : • du ministère de l’Éducation nationale ; • du ministère des Outre-mer ; • du CNMHE ; • de la DILCRAH ; • de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Étranger (AEFE) ; • de la Mission Laïque Française (MLF) ; • de l’UNESCO ; • de la Ligue de l’enseignement ; • du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ; • du ministère des Armées ; et de personnalités qualifiées : universitaires, enseignants, représentants d’associations, d’ONG ou d’institutions intervenant dans les domaines de la citoyenneté, de l’égalité ou de la lutte contre les discriminations. Le jury distingue, parmi les lauréats académiques, un lauréat national par catégorie de participation. Il peut également décerner, en fonction de la qualité et de l’originalité des travaux qui lui sont soumis, des mentions et des prix spéciaux. 9/ Cérémonie nationale Quatre représentants de chaque classe lauréate sont invités à la cérémonie nationale de remise des prix se déroulant à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions le 10 mai 2019. Lors de cette journée, les prix nationaux seront remis par les partenaires du concours et en présence d’une ou plusieurs autorités de l’État, au cours d’une cérémonie officielle dont les modalités d’organisation seront précisées ultérieurement.
10/ Calendrier de l’opération
• Juin 2018 : ouverture des inscriptions sur le site www.laflammedelegalite.org ; • le mercredi 13 mars 2019 : clôture des inscriptions et réception des travaux sur la plateforme de téléchargement ; • le mercredi 3 avril 2019 : annonce des présélections par les collèges d’évaluateurs académiques ; • le vendredi 19 avril 2019 : publication du palmarès sur le site du concours après réunion du jury national ; • le vendredi 10 mai 2019 : cérémonie nationale de remise des prix.
La participation à ce concours implique l’acceptation du présent règlement.
CONTACT
Président :
Frédéric REGENT
Assistante de direction
Chargée de communication:
Magalie LIMIER
CNMHE
Ministère des Outre-Mer
27 rue Oudinot 75007 PARIS
Mail : sec-cnmhe@outre-mer.gouv.fr
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