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C’est par un décret du 31 mars 2006 que la journée du 10 mai a été officialisée pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage en France. Suite aux recommandations du Comité pour la mémoire de l’esclavage, cette journée a été baptisée "journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition".

La première commémoration a eu lieu en 2006 : sont ici recensées les principales manifestations pour l’ensemble de la France et à l’étranger.

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Réunion
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Une vente anticipée du timbre commémoratif édité par La Poste s’est tenue au bureau de poste de Saint-Pierre à la Réunion le 11 mai, accompagnée d’une exposition sur l’abolition de l’esclavage prêtée par la bibliothèque de prêt, ainsi qu’une présentation de documents par l’association philatélique de l’océan Indien (APOI).

L’IUT de Saint-Pierre, partenaire de cette opération, avec l’APOI et la ligue des droits de l’homme, a proposé une conférence-débat sur l’abolition de l’esclavage dans le Sud de l’île, animée par Prosper Eve, professeur à l’Université de La Réunion.

L’Association « Cultures et Traditions des Comores », avec la participation de la chaire de l’UNESCO, a organisé le 13 mai, au parvis des Droits de l’homme (Théâtre de Champ fleuri) de Saint-Denis une manifestation à la mémoire des esclaves comoriens transportés à l’île de la Réunion.

Le 10 mai 2006, devant les représentants de l’État, du conseil général, devant la députée et le maire, Paul Vergès, président du conseil régional, a posé la première pierre du 43e lycée de l’Île, à Saint-Paul, en lui donnant le nom de la journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. L’inauguration est intervenue le 27 août 2007, mais fut l’occasion pour le président de la région, dans un nouveau discours devant les élus mais aussi le sous-préfet, le recteur, le proviseur, de revenir sur la signification de ce nom. « Nous avons derrière nous quelques siècles d’histoire, dont la moitié relève de l’esclavage. C’est pour la population réunionnaise, un grand problème politique, économique et psychologique. On ne subit pas la moitié de son histoire innocemment. Nous avons cet héritage, même s’il y a eu des efforts pour étouffer cette histoire. Ce n’est que ces dernières décennies que nous avons tenté de nous réapproprier notre histoire et notre culture, d’où l’importance de signaler la dénomination proposée pour cet établissement, qui est celle du « lycée du 10 mai ». Après avoir souligné que ce sont les habitants des colonies françaises qui ont tenté de faire vivre les dates de l’esclavage, parfois dans la honte, parce que rejetées par le monde politique de l’époque, il a déclaré que « le fait que cette mémoire ressurgisse aujourd’hui est un événement considérable. Le parlement français a décidé que le 10 mai, c’est le peuple de France qui célèbre la lutte pour l’abolition de l’esclavage, que ce même peuple est appelé à réfléchir sur la condition de l’esclavage et de son abolition. C’est donc une reconnaissance historique ».


 

 

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