MANIFESTATIONS > 2006 > Midi Pyrénées

C’est par un décret du 31 mars 2006 que la journée du 10 mai a été officialisée pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage en France. Suite aux recommandations du Comité pour la mémoire de l’esclavage, cette journée a été baptisée "journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition".

La première commémoration a eu lieu en 2006 : sont ici recensées les principales manifestations pour l’ensemble de la France et à l’étranger.

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Tarbes

TARBES (65)

Le préfet des Hautes-Pyrénées fut présent, pour le premier 10 mai, au lycée Théophile-Gautier. Il fit l’introduction d’un cours dispensé par deux professeurs - Pascal Sastourné (histoire) et Odile Cazamajor (lettres modernes) - à une classe de seconde. 1848 et la question de l’esclavage sont au programme d’histoire, et les professeurs ont distribué aux élèves six extraits de textes de Sedar Senghor, Cézaire, mais aussi de Condorcet (Epître dédicatoire aux Nègres esclaves, mes amis), Léon-Gontran Damas et Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (Voyage à l’Isle de France).

M. Berthier, devant un auditoire studieux et la présence de Nadine Meau (proviseur du lycée), a rappelé l’importance « et le sens » de cette nouvelle commémoration nationale dont il faudra se souvenir, chaque année, tous les 10 mai. « L’histoire, a indiqué le préfet en s’adressant aux élèves, a été ponctuée de faits d’armes et de grands malheurs. Une demande de retour sur la mémoire a été engagée auprès des professeurs par le ministère de l’Education nationale. C’est en ouvrant le débat entre vous que vous pourrez prendre conscience que l’esclavage a été une heure extrêmement sombre de l’histoire de l’occident. Cette abolition a été acquise en 1848, mais il a fallu poursuivre les actions. Il faut rendre hommage, notamment, à des poètes-écrivains et hommes d’Etat d’Outre-mer comme Léopold Sédar Senghor (ex-président du Sénégal) ou Aimé Cézaire (Martinique) qui ont beaucoup fait pour la mémoire des esclaves ».


 

Toulouse
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Le 10 mai se tint au Jardin Compans Caffarelli une cérémonie officielle en hommage aux victimes de l’esclavage, en présence du Préfet de Haute-Garonne, des élus locaux et d’associations africaines, caribéennes et autres de la Région, devant la Plaque dédiée aux 200 ans de Lutte contre l’Esclavage mise en place en 1994 à l’initiative de l’association Maison de l’Afrique.

Elle fut suivie d’une conférence-débat à la Salle Barcelone  : "Esclavage : le tabou levé, que reste-t-il encore à faire ? » avec pour intervenants Louis Sala- Molins, professeur émérite de philosophie à Paris I et Toulouse II, auteur du Code Noir, et Hugues Liborel- Pochot, psychanalyste.

Le 12 mai, le cinéma ˝UTOPIA-Toulouse˝ a projeté le film Passage du Milieu de Guy Deslauriers, suivi d’une conférence-débat sur le thème « Regard croisé sur les processus d’abolition de l’esclavage dans le monde : la spécificité du cas français », avec pour intervenants M. Rosendo Machimbo Perez, chercheur en histoire, auteur du livre L’Afrique, l’autre cours de l’histoire.

Le 13 mai se tint un rassemblement associatif au Jardin Compans Caffarelli, avec message des associations, lancer de ballons, animations musicales, puis Place Arnaud Bernard un grand rassemblement avec stands et animations diverses.

Au Jardin de Compans-Caffarelli, la plaque posée par La Maison de l’Afrique à Toulouse, lors de la commémoration de deux cents ans de lutte contre l’esclavage, le 4 février 1994, a été rénovée par la mairie à l’occasion de la première journée des Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, ce 10 mai 2006.

Photographies de la plaque et de la cérémonie d’hommage aux victimes de l’esclavage : © Maison de l’Afrique.


 

Château de l’Isle-de-Noé (Gers)
Le 10 mai, à 18 h 30 au Château de l’Isle-de-Noé, se tint une cérémonie commémorative, en présence du préfet du Gers, du maire de l’Isle-de-Noé, du président du Conseil général, et de présidents d’associations oeuvrant dans le domaine des droits de l’homme. Dans son discours, le préfet a rappelé l’histoire du site, hautement symbolique, puisque qu’il fut la résidence principale du comte Louis-Pantaléon de Noé, qui affranchit en 1776 Toussaint Louverture. Le représentant de l’État lut ensuite le décret du 27 avril 1848.

 

Ariège (09)

A l’occasion de la première journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, le préfet de l’Ariège et l’inspecteur d’Académie ont présidé la cérémonie qui s’est déroulée au lycée Gabriel Fauré de Foix. Les élèves ont lu des textes littéraires rappelant les longues et terribles "nuits sans nom" et "sans lune" qui furent celles des esclaves.

Le discours du préfet peut être lu dans la rubrique "discours" du site du comité pour la mémoire de l’esclavage.


 

 

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